Une explosion de couleurs, de forces, multiformes,
de déclarations de vie coûte que
coûte, une joie féroce et tandre de se déclarer
en vie "malgré tout".
Le visuel enfin seul. La pensée enfin reine. Vos
textes comme autant de combats subtils
savent parer concrètement aux coups retors
de l'ennemi : la toute puissance du rnarché et
ce que cela signifie dans la vie de tout artiste
qui refuse d'être otage du grand capital présent
du haut en bas de la construction sociale
et politique.
L'ensemble du n°135 d'Artension explose de
beautés riches et superbes et d'inattendues
décisions de faire de chaque æuvre montrée
en grand un acte librement choisi. Là précisément
réside votre rôle d'historiens et critiques
d'art que je croyais dissous dans le morne
conformisme des revues glacées.
Je crois moi aussi que chaque oeuvre vraies:
est un acte libre quoi qu'il en coûte. Et votre revue
aussi est un acte libre. Une belle éclatante
déclaration de vie comme il n'y en a pas souvent (. . . ). Merci pour
tout cela.
[Nous marchons sur nos morts 0923 - 2009 - Acrylique sur toile - 130 x 1925 cm
Michèle Katz
Lire dans la trace
« La trace est la preuve mélancolique que le corps est passé par là, dans son erotique désir d'exister » : le corps est au centre de sa peinture. L'empreinte, le fragment, le marouflage... Cette oeuvre se situe du côté du toucher. La mémoire révélée se transmet par le corps, au plus proche du corps. « Je suis une peintre inactuelle. Je ne fais pas de la décoration pour cette société qui est déjà passée. »
Par lleana Cornea
En 1960 elle est à New York, elle est belle, et
s'enthousiasme pour tout ce que cette ville lui offre d'inouï : les
grattes-ciel, les fêtes sur les ferries, « tirer de l'argent depuis
les murs »... Les distributeurs de billets n'existaient pas à cette
époque en France. L'Action painting influence ses premières oeuvres. Les corps épanouis, couples enlacés, traduisent son état d'es¬prit grisé d'enthousiasme.
« J'étais bien dans ma peau ». À Paris, elle vit de sa peinture, les
enfants arrivent. Entre 1978 et 1986 elle étudie et enseigne
l'histoire des matériaux. Elle réfléchit sur la
peinture. Marouflages sur bois, colles, enduits au plâtre,
ponçages... « Je me rêve alchimiste.»
Les empreintes, « l'image directe prise à
partir du corps humain», viennent après.
Elle connaît ses prédécesseurs en la
natière.
Marcel Duchamp par exemple (With my tongue on my cheek 1959), et Yves
Klein évidemment. Réalisées à partir de femmes pinceaux, les anthropométries de l'artiste niçois déçoivent une féministe comme Michelle Katz, qui regarde ces perfor¬mances comme des messes mondaines et vulgaires.
Femme y es-tu ?
Michèle Katz a baigné dans les eaux trou¬bles d'avant et d'après 1968, participant activement aux audaces qui ont suivi et ont consolidé notre histoire. Sous la protection du docteur Françoise Martinier, à l'Hôpital de Jour à Paris, la jeune peintre se trouve investie d'une mission qui n'existait pas encore : l'art-thérapie. « Mon protocole consistait à demander à mes patients de m'apporter un objet de leur choix. Jean-Pierre, un type grand comme une armoire, m'amena une barre de fer jusqu'au jour où je lui ai demandé de changer d'objet. Le personnel de l'hô¬pital commençait à s'inquiéter. Nos séances ont porté leur fruit. Il a quitté l'éta¬blissement pour un travail de palefrenier. « L'art devrait être de la recherche, je ne crois pas à l'esthétique dans l'art. » Michèle Katz est une révoltée. Comme ses oeuvres. Dans l'esprit de la Figuration Narrative, elle rédige Journal d'une femme mariée, à l'encre noire. Son humour est féroce. Elle joue avec la parodie, l'imitation bouffonne d'un morceau poétique, c'est à dire de la vie.
Empreintes et témoins
Elle a besoin des mots mais elle est surtout peintre, comme sa grand-mère Eugénie, et comme sa tante du côté maternel. En découvrant l'exposition Empreintes au Centre Pompidou (1995) elle reconnaît sa dette envers Jasper Johns. « Pendant dix huit ans ensuite, je vais explorer une méthode qu'il a découverte mais pas développée : faire image directe à partir du corps humain, avec de l'huile sur la peau et non de la peinture comme Y. Klein. »
Selon la tradition antique, en particulier judaïque, celle dont a hérité l'artiste, le corps appartient au sacré. Les empreintes qu'elle conçoit ont à voir avec l'anthropo¬logie, le secret, la partie pour le tout. Du corps féminin et surtout masculin, elle décline la beauté jusqu'à la disparition. « Qui était-ce cette race assassinée, cette rage érigée noire dans le ciel, verge et tes¬ticule » écrit le poète Paul Ceylan, qui lui inspire un cycle bouleversant, dédié à la Shoah : Pas de témoins pour le témoin.
Le
site
d'Artension
Michele KATZ artiste parisienne, qui a notamment illustré un ouvrage
de JACQUES DERRIDA expose douze de ses oeuvres chez Louis LIBERGE à la librairie galerie La presqu'ile 22 rue colvestre à TREGUIER ( 22220 ) du 24 Juillet au 24 Septembre 2013. Venez nombreux.
ENTRÉE LIBRE
Du 3 au 16 septembre de 10h à 18h
Du 17 au 27 septembre de 10h à 21h30
Les samedi 15 et 22 septembre de 10h à 18h
Exposition réalisée dans le cadre du collectif Ik-Art de l'Espace
Icare Association loi 1901, affiliée à la Fédération des MJC en IDF, soutenue par la Ville d'Issy-les-Moulineaux Espace
Icare 31 bd Gambetta - 92130 Issy-les-Moulineaux
01 40 93 44 50 - www.espace-icare.com
Michèle Katz : 06 77 08 48 04
ACCÈS
à 2 min. à pied du métro Corentin Celton (ligne 12)
à 10 min. à pied de la Porte de Versailles et du tram Porte d'Issy
La galerie Limitis présente à
CHIC ART FAIR 2010, Lesdessins des années 70, de Michèle
Katz, encore jamais exposés, " Chroniques d'une femme
mariée ".LE DERNIER CRI, invité spécial,
producteur de livres sérigraphiés colorés et audacieux, éditeur fra
i de la
Friche Belle de Mai, à Marseille. Les Oeuvres originales récentes de Charles Pennequin, poëte conte
mporain,
ainsi que les Fragments d'Eurosde Daniel Gastaud.Les éditions d'Audrey Abraham, et de Henry Wall
iser.
Les éditions Bucciali avec Jacques
Bosser,
Laurence Demaison, Godwin Hoffmann, Marie Thurman, et David Rabinovitch&nbs
p;;
ainsi que les dessins originaux sur papier d'Antoine Boute, AC Hello, Eléonore
Lebidois, et les sérigraphies originales de Bernard Moninot, (éditions Eric
Seydoux).
Textes de
Jean Luc Chalumeau et Michèle Katz
UN LIVRE D'ALIN AVILA
Editions Aréa.
A l'occasion de son exposition
Personne ne témoigne
pour le témoin :
chemins
Ainsi qu'une série de peintures
Rencontre
Du 8 janvier au 5 Février 2008
Michèle Katz crée pour la première fois son
Installation /Performance en hommage à
Paul Celan
à la Maison des métallos.
A l' occasion de cet évènement, les éditions Aréa publient l'ouvrage
CHEMINS
C'est le témoin-papier de cette Installation dans une boite noire de 160 mètres carrés avec une peinture de 20 mètres du même titre
Le livre accompagné des textes de Jean Luc Chalumeau et de Michèle Katz présente l'ensemble des oeuvres de cette exposition et évoque le passé de l'artiste.
Son tirage est de 2000 exemplaires,
dont la moitié de la vente est à la charge de Michèle Katz.
Description de l'ouvrage :
Format: 28 x 21 cm; 112 pages dont un dépliant de 8 pages imprimées recto et verso. Impression en quadrichromie sur papier couché 150 g. dos carré cousu.
20 exemplaires existent en tirage de tête, numérotés et signés par l'artiste.
Cet ouvrage est disponible dans toutes les librairies et à l'atelier de Michèle Katz
Il sera en vente à la Maison des métallos du 8 Janvier au 5 Février 2008.
Prix public du livre : 35 euros
Envoi par poste: 6 euros
L'Installation /Performance et l'ouvrage sont soutenus par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Horaires : jeudi, vendredi, samedi à 20h30/ dimanche à 16h. Accès : Ligne 1 : Château de Vincennes, puis Bus 112, arrêt Cartoucherie. / Parking GRATUIT pour les spectateurs véhiculés.
Tarifs : 13 euros plein tarif / 9 euros tarif réduit (cv, étudiants, demandeurs d'emploi et groupes de 10 personnes)
"Anna Séminiovna à se retrouve expulsée avec les autres juifs de Berditchev dans le ghetto de la ville. Elle décrit à son fils avec beaucoup de dignité l'espoir et l'instinct de vie qui résiste à tout, la diversité de l'humain, mais aussi ses sentiments les plus intimes, ses peurs. Les derniers mots d'amour d'une mère à son fils avant de le quitter pour toujours."